Pour les Français, retrouver la même offre sur leur smartphone que dans un magasin est devenu une évidence. Afin de satisfaire cette demande, les franchiseurs misent toujours plus sur la vente en ligne, et ce quel que soit leur secteur d'activité. Les créateurs d'entreprises qui envisagent d'ouvrir leur commerce en franchise devront garder cette évolution du marché à l’œil.
Des prévisions au beau fixe
Cette année, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) s'attend à des chiffres de vente record pour l'e-commerce en France. Après un premier semestre qui s'est distingué par une progression à deux chiffres ininterrompue, les prévisions font état d'un chiffre d'affaires 2016 qui passerait le cap psychologique des 70 milliards d'euros. Les ventes du premier semestre ayant totalisé 35 milliards avec une augmentation de 13 % par rapport à la même période en 2015, l'estimation semble même conservatrice.
Lors d'une conférence de presse donnée en septembre, le délégué général de la Fevad Marc Lolivier avait appuyé les chiffres des six premiers mois de l'année par ceux du troisième trimestre. Malgré une baisse de 5 % du panier moyen, tombé à 75,50 €, la forte augmentation du nombre de transactions (+21%) porte les ventes à un résonnant +15 % entre juillet et septembre.
La banalisation d'un mode de consommation
Pour les spécialistes, cette baisse du panier moyen n'est pas inquiétante. Les Français ont intégré l'achat en ligne dans leurs habitudes de consommation. En 2016, visiter les sites marchands est l'équivalent du lèche-vitrines de l'ère pré-réseau. Et quand un consommateur achète quelque chose, cela n'est plus un acte exceptionnel. En cela, le panier des magasins dématérialisés se rapproche des sommes dépensées en moyenne dans les boutiques en dur, c'est à dire 55 €. En outre, les frais de port en constante baisse encouragent les consommateurs à effectuer des commandes à petits montants, quitte à acheter plus souvent.
Notons également qu'en France pendant le premier semestre 2016, la consommation de produits industriels (hors automobile) a progressé de 2,7 %, une hausse inextricablement liée au boom de l'e-commerce.
Les marketplaces et le mobile en fer de lance
On ne s'en étonnera guère, la démocratisation des smartphones et des tablettes influe grandement sur la progression du marché e-commerce. Quand il y a quelques années, effectuer un achat en ligne demandait de s'installer devant l'ordinateur familial ou de profiter de la pause déjeuner au bureau, aujourd'hui on peut le faire depuis n'importe où, dans le bus ou au fond de son lit. D'après la Fevad, les transactions réalisées depuis un smartphone ont augmenté de pas moins de 38 % sur le premier semestre. Autre signal fort, la progression des places de marché, ces sites qui servent de plateformes aux petites entreprises, de 16 % entre janvier et juin.
Enfin, le nombre d'acteurs de l'e-commerce est en croissance constante. On en dénombre plus de 190.000 sites français, c'est à dire une hausse de 13 % sur le premier semestre, et une multiplication par dix en dix ans. Bien entendu, le trio de tête des sites les plus visités reste celui des poids lourds : Amazon, Cdiscount et la Fnac. Mais gageons que les franchiseurs sauront tirer parti de ce nouveau mode de consommation pour se faire une place au soleil !
La Rédaction, Franchise Commerce ©